Covenant Protestant Reformed Church
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Chapitre V: La Persévérance des Saints 

(The Perseverance of the Saints)

Gise J. Van Baren

 

Nous lisons dans Apocalypse 21:1-5: «Puis je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre; car le premier ciel et la première terre avaient disparu, et la mer n’était plus. Et je vis descendre du ciel, d’auprès de Dieu, la ville sainte, la nouvelle Jérusalem, préparée comme une épouse qui s’est parée pour son époux. Et j’entendis du trône une forte voix qui disait: Voici le tabernacle de Dieu avec les hommes! Il habitera avec eux, et ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux. Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu. Et celui qui était assis sur le trône dit: Voici je fais toutes choses nouvelles. Et il dit: Écris; car ces paroles sont certaines et véritables.»

Ces paroles sont-elles assez belles? Il nous est donné la description des nouveaux cieux et de la nouvelle terre, ou la justice régnera. Mais … êtes-vous convaincus qu’un jour, vous arriverez là? Êtes-vous certains en ce moment même, sans l’ombre d’un doute, que cette place est votre place? Nous vivons en ce temps présent; et même si la fin est proche, la route devant nous, semble longue et remplie d’embûches. Tous ces pièges des méchants disposés à attraper nos âmes! Leurs tentations nous entourent tout au long de cette route vers la gloire, car les méchants essaient de nous conduire hors du sentier. Pensez-vous que vous arriverez en toute sécurité à la nouvelle Jérusalem? Serez-vous capables de tenir jusqu’à la fin en face de toutes ces menaces additionnelles? Il y a des persécutions tout au long du chemin avant d’arriver à ces nouveaux cieux et cette nouvelle terre. Et durant cette période de notre vie sur terre, nous avons encore une nature pécheresse; une chair qui désire prendre plaisir dans ce monde; une chair qui tombe si souvent dans le péché. Allons-nous arriver à cette place glorieuse décrite dans l’Apocalypse 21?

Vous rappelez-vous ce que dit le Psaume 69:3-5? «Je m’enfonce dans la boue, sans pouvoir me tenir; Je suis tombé dans un gouffre, et les eaux m’inondent. Je m’épuise à crier, mon gosier se dessèche, Mes yeux se consument, tandis que je regarde vers mon Dieu. Ils sont plus nombreux que les cheveux de ma tête, ceux qui me haïssent sans cause; Ils sont puissants, ceux qui veulent me perdre, Qui sont à tort mes ennemis, ce que je n’ai pas dérobé, il faut que je le restitue.» Le Psalmiste voyait vraiment tous ces terribles pièges le long de la route.

Le Psaume 38:4–5 exprime la même chose: «Il n’y a rien de sain dans ma chair à cause de ta colère, Il n’y a plus de vigueur dans mes os à cause de mon péché. Car mes iniquités s’élèvent au-dessus de ma tête; Comme un lourd fardeau, elles sont trop pesantes pour moi.» Plusieurs autres passages expriment cette idée. Avez-vous saisi le point? Entre cette vie sur terre et le ciel, il y a un long chemin sur lequel l’enfant de Dieu doit marcher; un chemin sur lequel il y aura des menaces et des dangers à tout moment. Allez-vous tenir bon durant tout le voyage?

Cette question est ce qui nous intéresse dans cet essai. Nous confessons la vérité de la persévérance des saints. Nous maintenons cela, même si le chemin est sombre et même si les dangers nous guettent à chaque instant, l’enfant de Dieu sera préservé et persévérera jusqu’à ce que la Nouvelle Jérusalem descende des cieux.

Si vous avez pris connaissance de tout ce qui a été écrit dans cette brochure, vous reconnaîtrez que si les quatre points précédents du Calvinisme sont vrais, alors ce cinquième point l’est aussi, tout autant que la lettre B est la suivante de A. Nous avons confessé la vérité de la Corruption Totale. Nous avons confessé les vérités de l’Élection Inconditionnelle, de la Rédemption Particulière, de la Grâce Irrésistible. Si ces quatre sont vraies, et elles le sont, alors la cinquième, concernant la persévérance de saints, l’est aussi. Nous apporterons un peu plus loin dans ce chapitre certaines précisions.

La vérité de la persévérance des saints est une vérité tellement scripturaire, qu’on est en droit de se demander comment il est possible de se questionner à ce sujet. J’espère vous montrer quelques-uns des textes les plus pertinents dans cet essai.

Le sujet que nous considérons est «La Persévérance des Saints». Regardons, premièrement, ce qu’est la persévérance des saints. Deuxièmement, examinons ses bases: comment peut-on savoir que les saints vont persévérer jusqu’à la fin? Et finalement, arrêtons-nous et réjouissons-nous du merveilleux réconfort de cette vérité.

 

Les Termes Employés

Deux termes sont employés: «persévérance» et «saints». Nous devons les comprendre clairement. En premier, il y a le terme: «saints». De qui parlons-nous? Quelque fois, nous avons la mauvaise tendance à considérer le «saint» comme une personne bien au-dessus de toutes les autres personnes normales dans l’église. Un saint est celui qui a performé des œuvres en super abondance et qui, alors, devrait être loué bien plus que les autres. Cette idée vient de l’Église Catholique Romaine, qui élevait certains au-dessus des autres, en maintenant que les saints, selon les œuvres considérables accomplies, pouvaient entrer au ciel immédiatement. Mais ce n’est pas l’idée scripturaire d’un saint. Selon la Parole, un saint est celui qui est mis à part et séparé. Un saint est celui choisi par le Dieu vivant, de toute éternité à travers Jésus-Christ notre Seigneur. Un saint n’est pas meilleur que les autres, mais il a été sorti de cette argile boueuse de péché et de mort. Il est régénéré, appelé, converti, et il vit maintenant en union consciente avec son Seigneur Jésus-Christ. Il est donc séparé du monde, et il est rendu juste et saint. Voilà ce qu’est un saint. Je ne dis pas qu’il est un homme sans péché; je dis qu’il est un saint au Nom de Jésus. Et je confesse que nous sommes comptés parmi ces saints.

C’est à ces saints, même s’ils sont tellement imparfaits sur cette terre, que la Parole de Dieu leur est adressée à maintes reprises. Les épîtres sont écrites aux «saints» d’une certaine ville. C’est de ces saints dont nous parlons.

En deuxième, il y a le terme «persévérance». Par cela, nous voulons dire que celui-ci demeure dans un état de sainteté et de justice dans lequel il a été élevé à travers l’oeuvre de l’Esprit Saint, et il demeure dans cet état tout au long du chemin, à travers la vallée de l’ombre de la mort, jusqu’à ce qu’il soit amené finalement à la gloire.

La persévérance signale en premier, tous les dangers et les menaces à cette nouvelle vie qui vient d’être reçue. Bien sûr, l’ennemi tentera de nous faire tomber, de nous détruire, de nous éloigner de cette foi vivante que nous confessons, et qui est nôtre par le sacrifice de Jésus.

Cependant, la persévérance laisse sous-entendre que même si les menaces et les dangers sont présents à chaque instant, nous marchons en sécurité au travers d’eux, jusqu’à ce que nous recevions cette gloire promise par Dieu en Jésus-Christ. Il y a un passage des Écritures qui pointe cette vérité clairement: dans I Corinthiens 15:58. Vous en rappelez-vous? Après avoir parlé beaucoup de la résurrection de Christ et de la nôtre, l’apôtre Paul déclare: «Ainsi mes frères bien-aimés, soyez fermes, inébranlables, travaillant de mieux en mieux à l’œuvre du Seigneur, sachant que votre travail ne sera pas vain dans le Seigneur.» C’est cela, c’est la persévérance des saints. Et même si le mot «persévérance» est employé une seule fois dans la bible, l’idée transpire à travers toute l’Écriture, incluant ce passage dans I Corinthiens 15.

 

Le Point de Vue des Arminiens sur la Persévérance

Vous êtes conscients, je présume, que ce cinquième point, joint aux quatre autres points du Calvinisme, fut proposé en opposition à l’hérésie connue sous le nom d’Arminianisme. Il y avait dans les années 1600 et plus, dans les Pays-Bas, un groupe influencé par Arminius qui enseignait qu’un saint pouvait perdre son salut. Il peut être un saint véritable; il peut être juste et saint; il peut même être régénéré … mais malgré tout, il peut s’éloigner de la grâce et en être privé. Je vous les cite d’après leur propre document, afin de vous démontrer que c’est exactement ce qu’ils enseignent. Premièrement, je cite du cinquième article des Remontrants, appelé Les Articles Arminiens, écrits en 1610. Écoutez attentivement. Remarquez de quelle façon les Arminiens questionnent définitivement la vérité de la persévérance des saints.

Ceux qui ont accepté Christ par une foi véritable et qui sont devenus participants de Sa vie par le don de l’Esprit, ayant alors tout pouvoir de se défendre contre Satan, contre le péché, contre le monde, et contre leur propre chair, et d’obtenir la victoire; il est bien compris que ce n’est possible que par l’assistance de la grâce du Saint Esprit; et que Jésus les assiste par son Esprit dans toutes les tentations; il étend sa main sur eux, si seulement ils sont prêts à combattre, désirent son aide, et ne demeurent pas inactifs, il les garde de tomber, afin qu’aucune puissance ou ruse de Satan, les induise en erreur et les arrache de la main de Christ, selon la Parole de Dieu, Jean 10:28: «… personne ne les ravira de ma main.» Mais qu’ils en soient capables, par négligence, d’abandonner de nouveau les débuts de leur vie en Christ, ou encore de retourner à ce monde mauvais, ou de s’éloigner de la sainte doctrine qui leur avait été prêchée, de perdre une bonne conscience, d’être privés de la grâce, tout cela doit être déterminé par les Saintes Écritures, avant que nous puissions nous-même l’enseigner avec une conviction totale de notre esprit.

Avez-vous remarqué la clarté des propos cités plus haut? Les Arminiens ont aussi mit l’emphase sur l’assistance du pouvoir du Saint Esprit. Ils font bien attention dans l’Article de souligner, non pas que les saints ne persévèrent pas, mais plutôt que ce sujet n’est pas clairement certifié par les Écritures.

Plus tard les Arméniens ont ouvertement rejeté l’idée de la persévérance des saints. Je cite du livre Elements of Divinity, par Ralston, page 455, un commentaire de John Wesley:

Un enfant de Dieu, alors, peut-il aller en enfer? Où un homme peut-il être un enfant de Dieu aujourd’hui, et devenir un enfant de Satan demain? Dieu qui est devenu notre Père, n’est-il pas notre Père pour toujours?

Je répond, 1—Un enfant de Dieu qui est un croyant véritable (car celui qui croit est né de Dieu) tant qu’il demeure un croyant véritable, il ne peut aller en enfer. 2—Si un croyant fait naufrage de la foi, il n’est plus un enfant de Dieu; et alors il peut aller en enfer, oui, et il ira certainement en enfer, si il continue à ne pas croire. 3—Si un croyant peut faire naufrage de la foi, alors un homme qui croit aujourd’hui, peut devenir un incroyant plus tard, oui, possiblement demain; s’il en est ainsi, celui qui est un enfant de Dieu aujourd’hui, peut être un enfant de Satan demain. 4—Car Dieu est le Père de ceux qui croient, aussi longtemps qu’ils croient; mais Satan est le père de ceux qui ne croient pas, qu’ils aient déjà cru ou pas.

Pour faire un résumé: Si les Écritures son vraies, ceux qui sont saints et droits dans le jugement de Dieu lui-même; ceux qui sont enduits avec la foi qui purifie le cœur, qui produit une bonne conscience; ceux qui sont greffés au bon olivier, l’Église spirituelle et invisible; ceux qui sont les branches de cette Église spirituelle et invisible; ceux qui sont les branches du vrai vin, duquel Christ dit, «Je suis le vin, vous êtes les branches;» ceux qui effectivement connaissent Christ et par cette connaissance ont échappé à la pollution du monde; ceux qui voient la lumière de la gloire de Dieu en la personne de Jésus, et qui ont été faits participants du Saint Esprit, du témoignage et des fruits de l’Esprit; ceux qui vivent par la foi dans le Fils de Dieu; ceux qui sont sanctifiés par le sang de l’alliance, PEUVENT NÉANMOINS S’ÉLOIGNER DE DIEU ET PÉRIR POUR L’ÉTERNITÉ.

Alors, que celui qui se croit debout, prenne garde de ne pas tomber.

Les lettres majuscules ont été rajoutées. La citation ne laisse aucun doute. Les mots ne peuvent être plus simples. Un saint, dit Wesley, un enfant de Dieu, spirituellement vivant et véritable, peut tomber et finalement être jeté en enfer même si Christ est mort pour lui.

 

Les Textes sur lesquels se basent les Arminiens

C’est certain que les Arminiens prétendent s’appuyer sur les Écritures. Quand on lit les passages qu’ils citent, on commence à penser qu’en réalité les Arminiens ont prouvé leur point avec la Bible. Mais je ne peux mentionner tous les passages qui sont cités. Il y en a certains que nous devons néanmoins considérer. Un d’eux dans Hébreux 6:4-6, «Car il est impossible que ceux qui ont été éclairés, qui ont goûté le don céleste, qui ont eu part au Saint Esprit, qui ont goûté la bonne parole de Dieu et les puissances du siècle à venir, et qui sont tombés, soient encore renouvelés et amenés à la repentance, puisqu’ils crucifient pour leur part le Fils de Dieu et l’exposent à l’ignominie.» Ceci ne nous enseigne-t-il pas la chute possible des saints? Que pourriez-vous dire de ça? Ils ont été une fois éclairés, ont goûté le don céleste, ils ont eu part au Saint Esprit, etc. Les Arminiens n’enseignent-il pas correctement qu’il est possible à un saint de perdre son salut?

Un autre passage est celui de Romains 11:17, 21-22, «Mais si quelques-unes des branches ont été retranchées, et si toi, qui étais un olivier sauvage, tu as été enté à leur place, et rendu participant de la racine et de la graisse de l’olivier … car si Dieu n’a pas épargné les branches naturelles, il ne t’épargnera pas non plus. Considère donc la bonté et la sévérité de Dieu; sévérité envers ceux qui sont tombés, et bonté de Dieu envers toi, si tu demeures ferme dans cette bonté; autrement tu seras aussi retranché.» Que peut-on dire de ce passage? Il y a greffage et retranchement. N’est-ce pas là, l’évidence de la chute des saints? Les Arminiens disent, «Oui».

Nous pouvons lire dans I Timothée 1:19-20: «… en gardant la foi et une bonne conscience. Cette conscience, quelques-uns l’ont perdue, et ils ont fait naufrage par rapport à la foi. De ce nombre sont Hyménée et Alexandre, que j’ai livrés à Satan, afin qu’ils apprennent à ne pas blasphémer.» Certaines ont fait naufrage de la foi. Ceux-ci sont jetés à la destruction. Cela prouve, n’est-ce pas, l’évidence de la chute des saints? Les Arminiens disent, «en effet».

Que diriez-vous de ces textes? En premier, ces passages ne peuvent signifie la perte du salut pour les saints. Peut importe le sens qu’ils ont, ils ne peuvent vouloir dire cela. Autrement, il y aurait conflits entre les textes, et des centaines de textes de l’Écriture se contrediraient. Et l’Écriture ne se contredit pas elle-même.

Mais nous pouvons trouver une explication pour ces passages qui ont été cités. La manière la plus simple de réfuter tous les arguments des Arminiens, c’est par le verset I Jean 2:19: «Ils sont sortis du milieu de nous, mais ils n’étaient pas des nôtres; car s’ils eussent été des nôtres, ils seraient demeurés avec nous, mais cela est arrivé afin qu’il fût manifeste que tous ne sont pas des nôtres.» C’est l’explication principale pour la plupart des passages que les Arminiens utilisent pour nier la persévérance des saints. Certains semblent être des nôtres; ils sont appelés «Chrétiens»; ils parlent le langage des chrétiens, mais ils abandonnent l’Église. Le simple fait de délaisser prouve qu’ils n’ont jamais été des nôtres. C’est ainsi que nous devons comprendre Hébreux 6. Ceux qui ont été une fois éclairés, etc. Étaient-ils des enfants de Dieu régénérés? NON; dans ce sens particulier, le texte parle d’une personne inconvertie et non régénérée. Cette personne n’était pas tombée à genoux dans une repentance véritable en criant à Dieu: «Oh, Dieu, prend pitié de moi, car je suis un pécheur.» Celui dont il est question dans Hébreux 6, c’est un de ceux qui, pour une raison ou une autre, s’est joint à une église locale. Il a écouté la Parole qui était prêchée. De cette façon il a goûté la Parole de Dieu; il a parlé de cette Parole. Il a été fait «participant» du St Esprit, c’est-à-dire, il jouissait de tous les autres moyens de la grâce donnés à l’église: le baptême et le repas du Seigneur. Cet hypocrite prétend être juste et saint, jusqu’à ce que finalement, il démontre ses vraies couleurs et décide de s’en aller. C’est de ceux-là dont parle Hébreux. Si ils sont tombés, il est impossible qu’ils soient renouvelés à la repentance, puisqu’ils crucifient de nouveau pour leur part le Fils de Dieu et l’exposent encore une fois à l’ignominie. Les versets suivants dans Hébreux 6, prouvent bien cette idée.

Considérons maintenant le passage de Romains 11. Dans ce texte on mentionne le retranchement et le greffage à cet «olivier», Celui qui lit attentivement, comprend que l’apôtre compare ce qui s’est passé pour l’église de l’Ancienne Alliance avec ce qui prend place dans le Nouveau Testament. À travers l’Ancienne Alliance, Dieu avait rassemblé son Peuple parmi les Juifs. Après la Pentecôte, parmi Son Peuple, se retrouvaient plusieurs Juifs, mais un grand nombre d’eux avaient été retranchés dans les générations précédentes. Au temps de la Pentecôte des générations complètes de Juifs étaient séparées de l’église; et c’est par leur incrédulité, que le salut est devenu accessible aux Gentils. Maintenant, l’apôtre avertit ces Gentils que dans leur génération, leur incrédulité apporte les mêmes résultats, soit, le retranchement des branches pourries, le retranchement même d’une génération complète. Ça peut se produire. Ce n’est pas qu’un saint peut être retranché de l’arbre de vie qu’est Jésus-Christ, mais que des générations désobéissantes, qui faisaient, soi-disant, partie de «l’église» sont retranchées.

Si on retourne de nouveau à la référence de Hyménée et Alexandre, on remarque la même idée qui nous est présentée dans Hébreux 6. Ces hommes ont fait semblant d’être pieux et d’avoir la foi. C’était une prétendue foi qui a fait naufrage. Ils ont abandonné. Ceci n’est pas l’évidence de la chute des saints, mais la mise à nue de l’hypocrisie. Les textes «Arminiens» n’arrivent pas à réfuter la persévérance des saints.

 

La Persévérance telle qu’enseignée dans les Écritures et la Confession

En premier, permettez-moi de vous rappeler que tout au long de la Parole de Dieu, l’emphase est mise que les saints doivent persévérer. Ils doivent demeurer fermes, inébranlables, travaillant de mieux en mieux à l’œuvre du Seigneur. C’est l’appel de l’église de Christ. C’est notre appel. Plusieurs passages enseignent cette vérité. Christ dit, à l’église de Philadelphie, «Je viens bientôt. Retiens ce que tu as, afin que personne ne prenne ta couronne» (Apocalypse 3:11). Nous lisons dans Philippiens 2:12: «Ainsi, mes frères bien-aimés, comme vous avez toujours obéi, travaillez à votre salut avec crainte et tremblement, non seulement comme en ma présence, mais bien plus encore maintenant que je suis absent».

Et les chrétiens doivent persévérer. En voulez-vous la preuve? Lisez Jean 5:24: «En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui écoute ma parole, et qui croit à celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle et ne vient point en jugement, mais il est passé de la mort à la vie.» N’est-ce pas simple? Quelle promesse est réservée à celui qui écoute et qui croit? L’Écriture ne dit pas que celui-ci peut finalement obtenir la vie éternelle, ou qu’il la recevra moyennant certaines conditions; il la possède déjà. Il en est le propriétaire maintenant. Et que celui-ci ne viendra point en jugement, mais qu’il est passé de la mort à la vie. La promesse est certaine.

Romains 8 amplifie cette même vérité. Qui peut nous séparer de l’amour de Christ? La Parole de Dieu est catégorique, il n’y a rien qui peut ou qui nous séparera de l’amour de Dieu en Christ. Rien!

Lisez la confession de Paul dans II Timothée 4:7-8: «J’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi. Désormais la couronne de justice m’est réservée; le Seigneur, le juste juge, me la donnera dans ce jour-là, et non seulement à moi, mais à tous ceux qui auront aimé son avènement.» Paul ne se pose aucune question à savoir s’il recevra ou non la couronne, mais il exprime la certitude qu’elle lui est ASSURÉE, pour lui et pour tous les saints.

Nous allons maintenant examiner les confessions des Églises Réformées. Dans les Canons de Dort, il y a une section entière qui traite du sujet dont nous discutons maintenant. Je cite cet article très pertinent; chap. 9.

De cette préservation des élus au salut, et de leur persévérance dans la foi, les croyants véritables, peuvent et obtiennent pour eux-mêmes l’assurance, selon la mesure de leur foi, et au moyen de laquelle ils arrivent à être persuadés qu’ils vont demeurer des membres vivants et vrais de l’église; et qu’ils ont reçu le pardon de leurs péchés, et qu’ils hériteront finalement la vie éternelle.

Ceci est la confession des Églises Réformées depuis 1618-1619 et même avant.

 

Persévérance et Préservation

Quand on parle de la persévérance des saints, il y a un élément qu’on ne doit jamais oublier; celui qui rend la persévérance des saints absolument certaine. Nous persévérons parce que le Dieu vivant nous préserve—et il n’y a aucune autre raison possible à la persévérance. Si vous parlez à un Arminien concernant la persévérance, c’est fort possible qu’il soit en accord avec vous. L’Arminien vous dira qu’il y a et qu’il doit y avoir de la persévérance—et qu’il y en aura si nous demeurons fermes jusqu’à la fin. Si nous gardons et maintenons la vérité de la Parole de Dieu, alors nous persévérerons jusqu’à la fin. C’est nous qui avons la force de persévérer si nous le désirons; mais nous pouvons aussi perdre ce que nous avons et devenir «perdus». Alors les Arminiens vont mettre une pression sur le saint afin qu’il persévère. Mais ils enseignent donc, qu’il est possible, et que ça arrive au saint, finalement, d’être perdu. Nous nions que cela puisse être possible. Le saint ne peut se perdre parce que sa préservation ne repose pas sur ses propres actions, mais sur la puissance de notre grand Dieu. Nous pourrions tellement rajouter pour vous démontrer cela. Ce qu’on doit se rappeler, c’est le fait que les attributs de Dieu suggèrent nécessairement l’assurance de la préservation des saints. Dieu révèle Sa miséricorde, Son amour, Sa justice, Sa grâce, Sa vérité, Sa Toute Puissance. Considérez chacun des attributs, lesquels sont essentiellement un et vous devrez reconnaître que chaque attribut implique que Dieu doit nécessairement préserver Son peuple, autrement Il n’est pas Dieu.

 

Le Calvinisme—Un Tout Intégré

Les cinq points du Calvinisme sont reliés de très près. Un point présuppose l’autre. Prenez le sujet de l’Élection éternelle. Selon Éphésiens 1:4: l’élection est certaine, elle est accomplie en Christ; et elle est décidée avant la fondation de la terre. Si c’est vrai, et effet c’est vrai, c’est accompagné nécessairement de la préservation des saints. Dieu de toute éternité en a choisi certains; si ça signifie quelque chose, voilà ce que ça veut dire: ceux-ci le verront face à face dans Sa gloire. Nier la persévérance et la préservation, l’élection ne veut rien dire. Ou inversez-le: nier l’élection, et la persévérance n’a plus aucun sens.

La même relation peut être apportée avec le rachat ou la rédemption particulière: que Christ est mort pour Son peuple, donc que leurs péchés sont enlevés selon la justice de Dieu. Parce que c’est vrai, Il doit préserver Son peuple afin que celui-ci persévère jusqu’à la fin. Si la mort de Christ représente la puissance et la vie, pour que ceux qui sont en Lui soient pardonnés de leurs péchés, ils seront sûrement glorifiés. Si ceux pour qui Christ est mort devaient néanmoins être déchus de la grâce, à ce moment là Christ serait mort en vain. Mais c’est impossible. Il en est ainsi avec la grâce irrésistible. La grâce irrésistible est la puissance de Dieu selon laquelle Il accomplit Son bon plaisir avec Ses saints. Ceux qui étaient pécheurs, mais choisis de toute éternité en Christ, Il les transforme. Dieu les forme à Son image par la puissance de sa grâce. Alors, ou il y a la grâce irrésistible, se trouve aussi la préservation des saints. La grâce irrésistible de Dieu, à la fois, commence et complète notre salut.

 

Les Écritures et les Confessions mettent l’emphase sur la Préservation

Les Écritures contiennent plusieurs passages qui prouvent la vérité que Dieu préserve Son peuple choisi. Je vous en cite quelques-uns. Dans Philippiens 1:6, l’apôtre dit: «Je suis persuadé que celui qui a commencé en vous cette bonne œuvre la rendra parfaite pour le jour de Christ.» Il n’y a pas de «Si» ni de «Mais», aucune condition exigée. Il la RENDRA parfaite pour le jour de Jésus Christ. Il préserve et nous persévérons.

Un autre passage celui de Jean 10:27-29: «Mes brebis entendent ma voix; je les connais, et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle; et elles ne périront jamais, et personne ne les ravira de ma main. Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous; et personne ne peut les ravir de la main de mon Père.» Peut-il y avoir quelque chose de plus clair? Il donne la vie éternelle. Comment le sens de cette phrase peut-il est adapté au concept Arminiens? Dieu peut-il donner la vie éternelle, et la reprendre? Oh, non! Écouter ceci: «Et ils ne périront jamais». Savez-vous pourquoi? Non parce qu’ils sont forts; non parce qu’ils sont meilleurs que les autres. Mais ils sont dans la main du Père, et il est plus grand que tous. Personne ne peut ravir les saints de la main du Père. Personne!

Dans II Timothée 1:12: «… car je sais en qui j’ai cru, et je suis persuadé qu’il a la puissance de garder mon dépôt jusqu’à ce jour-là.» Remarquez comment Paul nous parle. Il ne dis pas, «Je suis persuadé que je suis capable de garde mon dépôt …»; mais que CELUI en qui j’ai cru A LA PUISSANCE. C’est Dieu qui est plus grand que tous. Il nous garde dans Sa voie. Il préserve ses saints afin qu’ils soient assurés de persévérer jusqu’à la fin.

On peut lire aussi dans Romains 8:29-30: «Car ceux qu’Il a connus d’avance, ils les a aussi prédestinés à être semblables à l’image de son Fils, afin que son Fils fût le premier-né entre plusieurs frères. Et ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés, et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés; et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés.» Dieu ne dit pas à Son Église, que peut-être qu’il va les glorifier dépendamment de leurs actions; mais Dieu déclare, «Votre salut final est déjà un fait accompli.» Dieu prédestine; Dieu justifie; Dieu glorifie. Selon le dessein éternel de Dieu qui demeure. Nous sommes préservés par notre Dieu.

D’autres passages pourraient être cités. Celui de Jean 17, cette belle prière de Christ avant d’être crucifié, dans laquelle Il parle et prie pour les Siens. On peut lire de Pierre qui se vantait de sa capacité à demeurer fidèle quand bien même tous les autres auraient abandonné Christ. Jésus dit à Pierre, «J’ai prié pour toi afin que ta foi ne défaille point.» Et ce fût la différence entre Pierre et Judas l’Iscariote. Christ est celui qui a soutenu Pierre. Christ est mort pour Pierre et il est entré dans la gloire éternelle.

Maintenant considérons de nouveau nos confessions, les Canons de Dort, les articles 6 et 7.

Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, selon son inchangeable dessein d’élection, ne permet pas à l’Esprit de se retirer de son peuple, même dans leurs chutes malheureuses; ni de les laisser aller trop loin au point de perdre la grâce d’adoption, et d’être privés de leur état de justification, ou de commettre le péché qui mène à la mort; il ne permettra pas non plus qu’ils soient complètement abandonnés à eux-mêmes, et de plonger dans la destruction éternelle.

Car en premier, dans ces chutes, il saura protéger cette semence incorruptible de la régénération qu’il a déposée en chacun d’eux, pour qu’ils ne se perdent pas totalement;et encore, par sa Parole et son Esprit, il les amènera certainement et efficacement à la repentance, par une tristesse sincère pour leurs péchés,afin qu’ils puissent rechercher et obtenir le pardon par le sang du Médiateur, goûtant de nouveau la faveur d’un Dieu réconcilié, et par la foi adorer Dieu pour sa grâce, et dorénavant, travailler avec plus de diligence leur propre salut, avec crainte et tremblement.

Voilà la confession de nos Pères qui doit aussi être la nôtre. Elle est le réconfort, l’espérance et l’assurance de l’église.

 

Le Réconfort de la Persévérance

L’idée de la persévérance des saints n’est pas quelque chose d’ennuyant, de froid ou sans lien à la vie du chrétien. Sommes-nous possiblement consentants à étudier à l’occasion la persévérance des saints comme faisant partie de la doctrine de l’église, sans toutefois, y trouver une signification pour nous personnellement? Dieu nous l’interdit. Cette vérité est vitale; elle est excellente; c’est réconfortant; c’est rempli d’espérance, et ça ne conduit pas un chrétien à devenir négligent. C’est une des objections apportées par les Arminiens à propos de cette vérité; ils disent que ça conduit nécessairement à une marche négligente. Si quelqu’un est préservé jusqu’à la fin, ce qu’il fait ou dit dans sa vie, n’aura pas d’importance. Mais si nous réalisons que nous avons à travailler, alors, nous ne deviendrons pas insouciants, disent les Arminiens. Mais les Arminiens ont complètement tort. La vérité de la persévérance ne conduit jamais à la négligence. La vérité de la persévérance et de la préservation est exactement la vérité qui devient un incitatif pour l’enfant de Dieu à marcher dans la sainteté et dans la voie de Dieu. C’est un fait. Pas un enfant de Dieu ne dirait qu’il peut pécher comme il lui plait, car il sera préservé de toutes façons. Celui qui dit qu’il peut pécher comme il veut, n’est pas un chrétien, et ne donne aucune évidence de l’œuvre de Christ dans son cœur. Le St-Esprit ne travaille pas de cette manière. Il nous régénère, nous donnant la vie que Christ nous a méritée; et le même Esprit nous conduit dans une vie de sainteté et de piété sur la terre. Nous ne sommes pas encore parfaits. Mais nous avons le commencement d’une nouvelle vie, et selon cette nouvelle vie, il y a en nous le désir de servir Dieu pendant que nous sommes sur terre. Alors avec l’apôtre Paul, nous pouvons dire du fond du cœur, «Car je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas.» La doctrine de la persévérance nous conduit-elle à la négligence? À l’impiété? Il ne peut en être ainsi. Plutôt, cette vérité nous motive, jour après jour, a adorer Celui qui nous délivrés par son propre sang, et nous garde par sa Parole et Son Esprit, jusqu’à la toute fin quand nous serons finalement glorifiés.

Cette persévérance des saints est vraiment un réconfort pour nous, qui sommes encore pécheurs. La persévérance ne veut pas dire que nous sommes parfaits, même si nos péchés sont effacés par le sang de Christ. Nous faisons encore des péchés durant notre vie sur terre. Mais la vérité que nous étudions dans cet essai, nous réconforte par rapport à nos péchés. Il y a ce chemin sur lequel nous devons voyager ici-bas. Toutes sortes de dangers se présentent sur ma route, et ma «chair» n’est pas le moindre. Je pèche tous les jours; en pensées, en paroles et en actions. Puis-je être assuré d’entrer au paradis? Ah, je sais que même si mes péchés sont nombreux, ils sont expiés; j’entrerai dans la gloire sans aucun doute. L’Écriture est remplie d’exemples. Rappelez-vous le roi David, l’homme selon le cœur de Dieu. Mais David avait commis des crimes horribles: l’adultère, le meurtre, le mensonge, le dénombrement du peuple. Ce ne sont que quelques-uns des péchés graves que David a commis. Il fût un temps ou David était accablé par le fardeau de ses péchés. Pour un temps il vécut sans se repentir, jusqu’à ce que le prophète de Dieu, vienne vers lui, et lui fasse prendre conscience de ses transgressions, et lui montre le chemin de la délivrance. David savait ce que c’était de pécher contre le Dieu vivant; mais David savait aussi ce que c’était d’être préservé dans la foi. David, à genou, crie vers Dieu dans le Psaume 51, «Ne me rejette pas loin de ta face, Ne me retire pas ton Esprit Saint. Rends-moi la joie de ton salut, et qu’un esprit de bonne volonté me soutienne.» Et Dieu le fit pour David, et le fait pour tous Ses Élus. N’oubliez pas Pierre, non plus, ce Pierre vantard et orgueilleux, qui renie Christ à trois reprises. Pouvez-vous penser à un péché pire que celui-là? Mais Christ avait prié pour lui. Christ l’a gardé. Pierre est ramené et de nouveau jouit de la gloire de son salut en Christ. Il ne fût pas déchu de la grâce; il ne pouvait perdre cette grâce. Il pouvait péché, oui gravement. Pouvait-il commettre le péché qui mène à la mort? Non, Christ est mort pour Pierre. Et Christ l’a préservé, afin que Pierre soit maintenant dans la gloire.

Et nous pourrions énumérer toute la pléiade des saints. Ils ont tous péché, quelquefois des péchés très graves, mais ils sont pardonnés; et ces saints sont préservés et glorifiés. C’est mon réconfort. Rien ne peut changer cet état de chose. L’Arminianisme dit, «Je sais que je suis un enfant de Dieu aujourd’hui. Aujourd’hui je sais que j’hériterai de la vie éternelle. Mais c’est possible que demain je ne puisse parler ainsi.» Mais l’enfant de Dieu (sans se définir «Calviniste») sur ses genoux, devant Dieu crie, «Je sais que mon Rédempteur vit; Je sais que je vis par lui; Je sais que je recevrai la couronne de gloire, préparée et réservée pour moi. Je le sais.» Il y a des dangers à tout moment, des menaces, des craintes, des persécutions; mais je sais que je Lui appartiens et que j’entrerai dans la gloire qu’Il m’a promise.

Quelquefois la question revient quand même, «Parmi ces saints, suis-je un de ceux qui va persévérer jusqu’à la fin? Souvent les enfants de Dieu se questionnent et s’étonnent, concernant leur propre salut final. Chez le chrétien, à certains moments, des doutes se lèvent, quelquefois au point que nous nous sentons séparés de toutes les bénédictions et des faveurs de notre Dieu. Mais Dieu nous dit dans sa Parole, que Son peuple lui appartient pour toujours. Il dit cette Parole et l’imprime dans mon cœur par son Esprit. Son Esprit avec mon esprit crient, «Abba, Père». Quand je m’inquiète de mon salut, comme je le fais; quand je m’inquiète du fait que je suis un pécheur qui ne mérite aucune bénédiction; je vois alors, le fruit du travail de l’Esprit en moi. Le fruit de l’œuvre du St-Esprit en moi, est la preuve que je suis aussi un de ceux préservés jusqu’à la fin.

Dois-je rajouter; dites cela à vos enfants. Ne laissez personne leur enseigner qu’il n’y a pas de persévérance et de préservation des saints. Ils auront besoin de ce réconfort tout spécialement aujourd’hui, alors que la nuit achève et que le jour est proche. Non seulement nous, mais les héritiers de la promesse, doivent savoir que peu importe les tentations, les persécutions, les emprisonnements, ou la mort, qui accompagnera leur marche sur le sentier, il persévéreront jusqu’à la fin. Ils sont gardés dans Sa main; personne ne peut les ravir de Sa main. Sachant tout cela, nous pouvons dire avec l’apôtre Paul, dans Romains 8:35-39:

Qui nous séparera de l’amour de Christ? Sera-ce la tribulation, ou l’angoisse, ou la persécution, ou la faim, ou la nudité, ou le péril, ou l’épée? Mais dans toutes ces choses nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. Car j’ai l’assurance que ni la mort ni la vie, ni les anges, ni les dominations, ni les choses à venir, ni la hauteur ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur.

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